De la classification par tranche d’âge.

 

 

12 commentaires sur « De la classification par tranche d’âge. »

  1. Article passionnant ! Je me destine au métier de libraire, et dans les différents stages que j’ai pu faire j’ai été plus d’une fois confrontée aux yeux fiévreux de parents en quête du Saint Graal pour leur rejeton : « ouiiii il a 6 ans mais il est très en avance », « il n’y a pas de sexualité j’espère, ma fille n’a que 16 ans », etc. etc. C’est toujours délicat de classifier, et de toujours penser que le jugement n’a pas lieu d’être ! En librairie j’ai déjà vu des parents faire la mou quand leur garçon lit le résumé d’un livre rose catégorisé « pour fille », c’est d’un triste.
    En tout cas, je comprends votre position, et c’est fort chouette !

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    1. Merci pour ce commentaire. Effectivement nous n’avons pas encore abordé le problème du livre genré et ce qui est encore plus problèmatique : ceux qui le réclament !! Et des fois ça commence par la bibliothécaire en passant par les parents. Un peu effrayant comme tous ces réflexes sont ancrés ! À ce propos, je cherche un roman qui parle de princesse rose à paillettes, c’est pour ma fille de 18 mois mais c’est un génie. 😉

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    2. Oui, pour le coup, je pense que c’est même pire en librairie, nous on peut toujours faire passer la pilule par le statut de l’emprunt –> c’est gratuit, les parents vérifient moins, ce n’est que quand ils rentrent qu’ils découvrent « l’ampleur des dégâts » (mon fils à 9 ans, il n’est pas supposé lire des histoires dans lesquelles on s’embrasse sous l’eau !). Mouahaha, nous sommes des monstres dévoyeurs de jeunesses. Ceci dit, il y a un très bon article (hyper effrayant en fait) de Christian Bruel dans le dernier La Revue des Livres pour enfants sur la censure en littérature jeunesse, et comment les politiques s’emparent de ce poncif de la prétendue dangerosité des livres pour enfants depuis la nuit des temps. D’ailleurs, tout leur dossier « Au risque de la politique » est absolument passionnant, bien qu’hyper hyper super duper démoralisant… des fois, la vie..

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  2. J’ai adoré votre article! Perso, ça m’agace d’entendre des personnes me dire « t’es adulte et tu lis des livres pour enfant: » Ba oui, ça fait du bien de retomber en enfance de temps en temps. Et puis, chacun a sa vision d’un livre. Pour certains, c’est assez complexe. par contre, je commence à me poser la question pour songe à la douceur. je vois qu’il plaît à tout le monde mais personnellement, je n’ose pas.

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      1. Je n’en sais rien. Je le voyais et je pensais à un énième roman dans le genre girly. Et je vois que tout le monde l’adore. Je tenterais bien mais je ne sais pas. J’ai peur que ça ne me plaise pas. Il y a des livres comme ça que je n’ose pas et d’un coup je craque. Et maintenant c’est peut-être le fait qu’il plaise à tout le monde. j’ai fait ça avec phobos. Je comprenais pas pourquoi ça plaisait à tout le monde. Du coup je l’ai feuilleté en librairie et je l’ai acheté et coup de cœur. Mais je n’ai pas encore lu la suite. Ma PAL est énorme. Plus possible.

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      2. Songe à la douceur c’est sur est une histoire d’amour mais promis y a rien de girly là dedans (ou alors je suis devenue moi même ce que je ne pensais pas être) après on est pas obligé d’aimer (heureusement) mais j’ai trouvé que c’était incroyable d’avoir réussi à me faire oublier les vers moi qui n’ai aucun atome crochu avec la poésie 🙂

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      3. Alors, je suis partie cette après midi chez ma libraire. Je lui ai demandé si elle l’avait lu. Elle a détesté. Du coup, j’ai lu le premier chapitre pour voir. (Ma libraire est sympa, elle m’a laissé faire. j’achète beaucoup en même temps). Et honnêtement, dès le début je sautais des lignes. Du coup je ne l’ai pas acheté. Je ne pense pas que j’apprécierais.

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  3. J’ai découvert votre blog ce mois-ci et cet article me met du baume au cœur. Je suis libraire et il est toujours très difficile de passer outre les barrières des âges données par les parents : « il a quinze ans maintenant, j’aimerais qu’il lise de la vraie littérature! ». Ouch. Parce que Tolkien, Pullman, Ferdjoukh, ou Ponti, c’est pas de la littérature? Re-ouch.

    Je ne désespère pas, on y arrivera, patiemment, petit à petit, à désenclaver les livres pour n’en faire qu’une seule grande famille de trésors à partager. En attendant, je vais retenir mes soupirs et tenter de donner le goût de la lecture aux jeunes gens qui passent au magasin. Les petits ruisseaux… 😉

    Encore merci pour cet article!

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    1. Merci Bookwormette, on y arrivera un jour, on y arrivera ! En tout cas, c’est génial de voir qu’on est quand même plusieurs convaincus, de métiers complémentaires, et que, du coup, bientôt, en se regroupant et en unissant nos forces, on pourra bientôt régner sur le monde et obliger les grands à lire des livres « pour les petits » 🙂

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